sexta-feira, 28 de novembro de 2014

Quelle est la visée du libertinage sadien: nature ou anti-nature?


 (continuação do post de 23/11/14- suite de l´article de 23/11/14)

Afin de discipliner  les passions, Rousseau crée aussi tout un système de contraintes. On verra que chez Sade le but sera inverse. Il faut “briser les fers” se débarrasser de tous les préjugés par exemple l´amour  filial.

Le genevois ajoute encore: “... ce qui rend l´homme essentiellement bon est d´ avoir peu de besoins.”

La théorie développée dans l´Emile s´approche de l´Ethique

 d´ Épicure dans la mesure où celle-ci nous enseigne à se suffire à soi-même, à n´avoir que des désirs “naturels et nécessaires” pour mener une vie heureuse.

         Comme le philosophe grec, Rousseau croit qu´on atteint le bonheur à condition de vivre  en accord avec la nature et de préserver cet état en empêchant le déreglement de l´amour propre, de l´égoísme, des ambitions et des envies.

         Cette position va de pair  avec la vision de Diderot exprimée par le vieillard thahitien quand il s´adresse à Bougainville: “… nous  sommes innocents, nous sommes heureux; et tu ne peux que nuire notre bonheur. Nous suivons  le pur instinct de la nature; et  tu as tenté  d´effacer de nos âmes son caractère. Ici tout est à  tous: et tu nous a prêché je ne sais quelle distinction  du tien et du mien.” Supplément au voyage de Bougainville, p. 148.

         On lit dans l´Émile: “Le vrai contentement n´est gai ni folâtre”. Là encore on s´approche du but épicurien: l´ataraxie, c´est- à-dire, l´absence de trouble qui assure à l´homme le bonheur. On trouvera le plaisir en menant une vie vertueuse.

         Or, Sade postule, lui-aussi, le plus strict respect de la nature. La devise des épicuriens et des stoîciens “vivre en accord avec la nature” pouvait même servir de sous-titre au pamphlet “Français encore un effort  si vous  voulez être républicains.”

         Cependant, le respect de la nature chez le marquis de Sade implique l´abandon de toutes les chaînes, de tous les préjugés. L´homme devra laisser livre  cours à ses impulsions de toutes sortes.

         Chez Rousseau, dans l´Émile, tout le système d´éducation vise   à rendre son élève incorruptible et résistant aux désirs voluptueux. Mais tous deux défendent  une théorie  qui a pour fin  que l´homme atteigne le bonheur.

         Nous aborderons, donc, une des questions fondamentales et communes aux deux penseurs: l´importance qu´ils accordant à l´éducation. En effet, ils élaborent des programmes pédagogiques. Le premier aura le souci d´une morale de la vertu, chez  le second on a affaire à une  anti-morale, à une instruction ayant comme but le vice dans lequel  peut s´épanouir le bonheur. ( Autant qu´on puisse parler du bonheur chez les personnages sadiens, “bonheur” souvent fondé sur le malheur fait aux autres). (continua).

domingo, 23 de novembro de 2014

Quelle est la visée du libertinage sadien: nature ou anti-nature?

Redigi o texto abaixo em 1993 como trabalho de aproveitamento para a disciplina “Philosophie et libertinage” (“license”)  sob a responsabilidade do professor Phelippe Berthier  da Université de Paris III.

 

 

            En premier lieu nous essayerons de saisir ce que signifie la notion de nature chez Sade. Ensuite il sera utile d´expliquer si elle se rapproche ou se différencie de la vision de Rousseau et de Diderot et en quoi.Finalement on cherchera à montrer dans quelle mesure le système sadien peut se légitimer en dépit de tous les paradoxes et ambiguités qu´il comporte.
              La nature, cette idée maîtresse du XVIIIème, reçoit une interprétation spécial chez  Rousseau. Que peut-on comprendre quand il dit: “Obéissons à la nature….?” (Émile, p. 375) ( avant d´ajouter: “...nous connaîtrons avec quelle  douceur elle règne, et quel charme on trouve, après l´avoir écoutée, à se rendre un bon témoignage de soi”). Quand il parle de “l´état de nature”, il s´agit là, si nous voulons résumer en quelques mots, d´un état où l´homme a vécu avant l´apparition de la civilisation, une sorte d´âge d´or idylique où il est heureux.
          L´homme “naturel” a, alors, une répugnance instinctive à voir souffrir et  à faire souffrir. Il n´a aucune agressivité contre ses semblables  (s´il en rencontre). Au contraire, il se caractérise par sa capacité d´identification, son instinct de commisération.
           On verra que Sade reprend en quelque sorte l´idée de Rousseau selon laquelle l´homme naturel est en deça de toute  relation sociale et de toute loi. Mai Sade inverse les données puisque pour lui c´est la violence qui est naturelle à l´homme.
             En effet, si pour le premier, la vie civilisée va corrompre cet prétendue “bonté” originelle, chez le second, l´homme est originallement pervers.
            On lit dans le livre IV de l´Émile: “La source  de nos passions, l´origine , et principe de toutes les autres, la seule qui naît avec l´homme et ne le quitte jamais tant qu´il vit, est l´amour de soi: passion primitive, inée, antérieure à toute autre (...)”, p. 275.
         Le philosophe nous explique encore que les autres passions ne seront que modifications de celle-ce. Mais,  il sera         nécessaire de bien maîtriser l´amour de soi pour  qu´il ne devienne pas amour-propre.
         Pour que l´homme soit satisfait de son état, on l´empêchera de se comparer avec les autres sous peine  de voir naître “ des passions haineuses et irascibles” Ibid., 277. (continua)

Colóquio "Sade e o Limite: 274 anos de transgressões"

Colóquio Internacional "Sade e o Limite: 274 anos de transgressões", dias 15, 16 e 17 de dezembro na Biblioteca Mário de Andrade - São Paulo. 

Informações sobre programação e inscrições no site do evento:
http://coloquiosade.wix.com/sade